Le groupe de Vani |
Le mariage de Vani |
Je me suis donné des moyens d'envergure.
Je me suis offert dix jours aux Maldives et j'ai écrit les musiques et les chansons sur la plage.
J'ai fait un voyage à New York, vu plusieurs comédies musicales à Broadway et écrit tout
le scénario et les dialogues dans l'avion.
J'ai réuni des musiciens, formé un orchestre et les ai dirigé et fait répéter sur mes musiques tout
en réalisant les arrangements.
J'ai loué un studio d'enregistrement et enregistré l'orchestre.
J'ai fait travailler les chanteurs-acteurs et danseur que j'avais formés. Je leur ai transmis mes musiques et mes chansons.
Je les ai fait travailler vocalement. J'en ai profité pour faire en même temps la mise en scène des tableaux.
Puis j'ai loué le studio d'enregistrement à nouveau et j'ai enregistré mes chanteurs de façon à réaliser un CD.
Puis j'ai trouvé un grand théâtre à Paris, qui a programmé la comédie musicale Vani.
Mon secrétariat a fait la promotion.
Nous avons rempli la salle pour toutes les représentations.
Nous avons eu de beaux articles qui ont prétendu que c'était la comédie musicale française la plus aboutie. Nous avons joué durant deux années.
Mes artistes en scène étaient comédiens danseurs chanteurs. Ils étaient tous polyvalents dans la plus pure tradition de la comédie musicale. Ils avaient un texte, des chansons, une mise en scène, une chorégraphie, et un thème social à défendre.
Aujourd'hui, je ne pourrai plus sortir ce beau travail sans y mettre au minimum de tels moyens.
Vani mérite une belle production. Elle sortira un jour de son tiroir. Il suffit qu'un producteur la découvre.
Moi, je reste en retrait, simple auteur, et ça me suffit. La vie que j'ai donné doit maintenant franchir le temps et les étapes de l'expérience et trouver le sens de son histoire.
Vani est une satyre sociale. Vingt cinq ans après elle reste d'actualité plus que jamais.
Vani's wedding
When I wrote Vani it was for the students of the Higher School of Show.
I have given myself considerable means.
I gave myself ten days in the Maldives and I wrote the music and songs on the beach.
I took a trip to New York, saw several Broadway musicals and wrote everything
scenario and dialogue on the plane.
I gathered musicians, formed an orchestra and conducted them and had everything rehearsed on my music
making the arrangements.
I rented a recording studio and recorded the orchestra.
I made the singer-actors and dancers I had trained work. I gave them my music and my songs.
I made them work vocally. I took the opportunity to stage the paintings at the same time.
Then I rented the recording studio again and recorded my singers to make a CD.
Then I found a great theater in Paris, which programmed the musical Vani.
My secretariat promoted it.
We filled the room for all the performances.
We had some beautiful articles that claimed it was the most accomplished French musical. We played for two years.
My performers were singer-dancers. They were all versatile in the purest tradition of musicals. They had a text, songs, a staging, a choreography, and a social theme to defend.
Today, I will not be able to get out of this beautiful work without putting at least such means.
Vani deserves a great production. She'll come out of her drawer one day. It is enough for a producer to discover it.
I stay behind, just an author, and that's enough for me. The life I have given must now go through the time and stages of the experience and find the meaning of its history.
Vani is a social satyr. Twenty-five years later, it remains relevant more than ever.
To-day I proose my own shows everywhere in the world.